Cet été, dans notre librairie favorite à Figeac, j'ai déniché ce livre : "les 1001 mots de l'Aveyron" de Daniel Crozes. C'est une espèce de dictionnaire de mots parlés en Aveyron, ni du francais ni de l'occitan. Comme j'ai vécu 20 ans non loin de là-bas, je reconnais de nombreux mots que mes grand-mères, mes parents et moi employions.
Adissiàs : quand j'allais chez ma grand-mère maternelle, lorsqu'on se quittait nous ne disions pas aurevoir en patois mais elle nous disait ce mot que je trouvais bizarre : Adissiàs.
"Ce mot était employé dans le sens "soyez à Dieu", au XVIIIème siècle par Racine dans les lettres qu'il écrivait depuis Uzes dans le Gard à son ami de la Fontaine."
Aller à la ville : se rendre dans la ville, le chef de canton le plus proche.
Aller signer un mort : se rendre au domicile d'un défunt pour se recueillir devant sa dépouille, l'asperger d'éau bénite en se signant et présenter ses condoléances à sa famille.
Appailler : renouveler la litière des bêtes dans une étable, répandre de la paille avec une fourche.
Faire bistailles : visiter une maison, une ferme et les biens d'une demeure dans laquelle on est convié à manger.
Se faire payer la soupe : se faire inviter
Ratoune : dent de lait
Récater : ranger
Roundiner : rouspéter, être bougon
Tchaper : tcatcher, rapporter des nouvelles et parfois des racontars
Tuster : chauffer, taper fort. (il a fait 35° à l'ombre, cet après-midi. Ca tuste !)
Je m'arrête là. J'ai beaucoup parcouru cet ouvrage à la rentrée lors des mes trajets pour aller au bureau (petits temps courts où je ne cesse de changer de moyen de locomotion, pas très propice à la lecture d'un grand roman)
En tout cas, cette langue évolue avec les nouvelles générations, des mots disparaissent et d'autres naissent. Cela reste un réel patrimoine et je trouve ce travail de recensement utile.