Cartons : sur les conseils de ma belle-soeur, je commence ainsi. Je déménage dans dix jours. Faut accélérer la cadence. Hier soir, j'ai du en faire six ou sept. Ca y est, j'ai terminé la chambre des garçons. Il ne me reste que les vêtements, j'attends juste qu'ils soient revenus de leur stage de tennis et qu'ils soient repartis en camp scouts pour emballer ce qui reste d'habits.
Chaussures : ce soir, je m'attaque à mes boites à chaussurres. Ce n'est pas ce qui manque. J'en possède une trentaine. Faut dire, que lorsque j'en ramène une nouvelle paire, je me fais "crier" dessus en arrivant à la maison. Mercredi, je n'ai pas résisté devant une paire de trotter à brides, un peu de talon mais pas trop ; je n'aurais pas chaud dedans et je vais pouvoir avaler des kilomètres avec. C'est indispensable actuellement avec la marche jusqu'au tramway et mes dix minutes de marches du RER jusqu'au lieu de travail. Et aussi dans les nouveaux locaux ou je marche beaucoup sous peine de m'endormir. En faisant le tri, comme ma mère a le même pied que moi, je vais lui rapporter celles que pour x raisons, je ne porte pas ou si peu.
Climatisation : dans mon coin abrité du bruit et du passage, au travail, elle ne ne fonctionne pas bien. J'ai 27° alors que je suis censée être dans un immeuble neuf et donc climatisé. Des collègues eux sont obligés de la couper sous peine d'être frigorifiés. D'autres sont juste comme il faut mais doivent supporter le passage et le bruit qui va avec. Bref personne n'est à la même enseigne. Défaut de conception.
Confessionnal : demain après-midi, je suis conviée à un entretien particulier. Il s'agit d'un personne d'une société extérieure qui à partir de la liste des salariés de la direction informatique, fait des interviews. Cela pour mesurer les effets du déménagement. Mais pas seulement, il laisse les personnes s'exprimer. Certains m'ont rapporté que c'était comme chez un psy. Rien de plus normal puisqu'il s'agit d'un psychologue.
Cette personne nous a été présentée comme étant là pour nous écouter. Mais d'autres sources indiquent qu'elle a été imposée à la direction. En tout cas, c'est intéressant. Dans un premier temps, il a interrogé une liste de salariés. Ensuite, au fur et à mesure des entretiens, le psychologue décide d'en interroger d'autres. Si on le souhaite, on peut aller le voir de son plein gré.Il faut dire que dans mon département en l'espace de six mois, c'est la quatrième personne qui démissionne. Ca interroge forcément. Dans un second temps, nous serons tous invités à répondre à un questionnaire.
Communication : j'ai déjà eu un entretien il y a quelques années dans la même entreprise, un peu comme un audit pour savoir comment ca se passe de l'intérieur. C'est toujours enrichissant. En principe, cela donne lieu à des enseignements. A l'époque, c'était le manque de communication qui était ressorti. Un journal avait été crée par la suite, des réunions plus larges, les managers avaient été conviés à faire diffuser davantage l'information. Un cahier de doléances avait été ouvert où l'on pouvait s'exprimer de manière anonyme.
Confiture : je n'ai pas encore goûté celle que m'a rapporté mon frère : au kiwi. Ma mère m'en donne de nombreux pots, des énormes. Elle râle parce que je ne lui rapporte pas les petits pots qu'elle me donnait alors elle prend ce qu'elle a sous la main. En ce moment, j'ai droit à des bocaux qui contiennent l'équivalent de 4 pots classiques de "Bonne Maman". Mure, fraise, abricot, groseille/framboise, prune Saint Jean et rhubarbe.
De plus, j'ai ordre à défaut de rapporter des pots vides, de conserver les couvercles. Alors consciencieusement, nous les stockons et deux fois par an rapportons le fruit de notre collecte à l'intéressée qui manifeste son contentement par un sourire mais vite suivi d'un grognement : "mais enfin, c'est pas si compliqué de stocker des pots ... "
Cave : Cela me fait penser qu'il va falloir dans les jours proches s'attaquer à elle. Les confitures y sont stockées. Mais aussi, des jeux car par manque de place, je les fais "tourner". Un lit qui n'a jamais été utilisé, il est encore emballé depuis le dernier déménagement. Des vêtements d'hiver auxquels je ne tiens pas beaucoup. Quelques serviettes de toilette usagées mais en bonne auvergnate, je ne jette pas tout dès fois qu'il y ait une inondation et qu'il faille éponger.. . Quand l'homme de la maison va débouler à la cave, je crains qu'il ne jette trop de choses. Faut que je descende avec lui et qu'on fasse le tri à deux.
Cuisine : ca y est, nous avons acheté l'évier et le robinet rétractable qui va bien pour que l'on puisse ouvrir la fenêtre facilement. Les plaques à induction : après réflexion, bien que le gaz soit une alternative possible dans le nouvel appartement, nous avons opté pour ces plaques. Celles-ci permettent de cuisiner comme au gaz, doucement. Quand à la batterie de cuisine, j'ai déjà un faitout et deux poêles qui marchent avec l'induction. Nous allons nous équiper davantage. Le four à pyrolyse aussi a été commandé. Reste à régler les histoires de placards et de carrelage de cuisine au mur. Celui existant a bu la graisse et il est impossible de les ravoir. A réfléchir dans un second temps.
Chaleur : comme nous sommes exposés aujourd'hui plein sud, il fait 29°/30° environ dans l'appartement en pleine journée. De plus comme il n'est pas traversant, il n'y a pas d'air. A cinq heures du matin, j'ai beau me lever, ouvrir grand la porte fenêtre, rien à faire, le thermomètre ne descend pas en dessous des 27°. La chaleur est entrée dans les murs. Demain est annoncé 34°. Je ne vais pas être très productive ...
Casquette : mon jeune frère m'avait beaucoup amusé lorsqu'il m'avait expliqué la conception de sa maison. On y arrivera côté nord, le salon sera plein sud mais il y aura des casquettes. Le premier étage sera fait de telle sorte qu'il avancera au dessus du rez de chaussée. Normalement, tout est pensé pour qu'en hiver le soleil moins haut puisse entrer loin dans le salon, et l'été en période d'ensoleillement maximum, le soleil ne puisse pas aller si loin et donc moins chauffer l'intérieur. J'ai hâte de voir cela en vrai.
Couple : demain soir, nous nous retrouvons à quatre au restaurant. Un temps sans cartons et sans enfants. Eux, ils sont parents de quatre garcons et vont les abandonner le temps d'une soirée. Nous, nous allons oublier le scotch de déménagement et les piles de cartons dans la chambre et le salon.
Chocolat : pause chocolat, café ou eau fraîche. J'essaie de répondre par l'affirmative lorsqu'on me convie à la pause café. Longtemps, je n'y allais pas. Quelle bêtise. C'est toujours un moment de détente. Nécessaire voire indispensable. Pour arrêter de réfléchir, pour respirer un peu, pour changer d'air, pour recharger les batteries et être plus efficace ensuite. Bon allez, je vous laisse : un petit carreau de chocolat m'attend dans le placard de la cuisine.